Guerlédan, à sec – Reportage photo 2015

En 2015, le lac de Guerlédan, habituellement paisible et majestueux, a été vidé de ses eaux pour la première fois depuis trente ans.
Mon regard de photographe s’est laissé guider par la lumière, les textures, et l’écho des mémoires endormies sous la vase.
Ainsi, entre mémoire et découverte, ce lieu s’est transformé, le temps d’un été breton pas comme les autres, en un véritable théâtre à ciel ouvert.
Ce moment rare et émouvant a dévoilé les cicatrices du passé : les anciennes écluses du canal de Nantes à Brest, les maisons englouties, les chemins oubliés, les souches fantomatiques d’une forêt disparue.
À travers ce reportage, je vous invite à découvrir un paysage insolite, entre ruines et renaissance, entre oubli et révélation.
Chaque cliché témoigne de la rencontre entre l’homme, la nature et le temps, dans un dialogue silencieux, empreint d’émotion.
Ce voyage visuel vous emmène au cœur d’un décor bouleversant, où la terre, longtemps dissimulée sous les eaux, se dévoile enfin. Les pierres effritées, les racines noueuses et les vestiges rouillés racontent mille histoires enfouies, réveillées par l’absence soudaine du lac.
À chaque pas, l’imaginaire s’éveille : qui a habité ces lieux ?
Que reste-t-il des gestes oubliés, des voix perdues dans le courant du temps ?
En redécouvrant ce fond de lac devenu scène éphémère, j’ai voulu capter l’instant fragile où la nature reprend ses droits tout en livrant les traces de l’homme. C’est un entre-deux rare, où chaque élément photographié devient symbole d’une mémoire collective et sensorielle.
De ce fait, chaque visiteur a pu ressentir, au fil de sa promenade, la puissance de l’histoire mêlée à la beauté brute d’un paysage révélé.
En somme, cette expérience éphémère a permis de tisser un lien unique entre passé, présent et imaginaire — un lien que j’ai tenté de faire vivre à travers mon objectif.
Petit parcours panoramique

La verticalité



On s’y croirait.. Presque !

En refermant cette exploration, j’ai eu le sentiment d’avoir vécu un voyage extraordinaire, digne d’un roman de Jules Verne.
Marcher au fond d’un lac, là où l’eau règne d’ordinaire en maîtresse silencieuse, m’a transportée dans un monde parallèle, entre science et rêve, entre vestiges réels et aventures intérieures.
Chaque pas soulevait la poussière d’un autre temps, chaque pierre semblait garder un secret. Ce décor, à la fois lunaire et chargé d’histoires enfouies, a réveillé en moi l’enfant curieuse, celle qui croit encore aux mondes cachés.
Et lorsque les eaux sont revenues, elles ont emporté ces visions avec elles, mais en moi, elles sont restées…
Le Boël entre les communes de Bruz et Guichen








Sculptures pour se délasser







